La Nouvelle Zélande reste incontestablement une grande destination Nature et de randonnées.
Nous avons été autant charmés par l'île du sud que celle du nord, notamment par le lac Tekapo, le parc national d'Abel Tasman, le Queen Charlotte Sound, le Milford Sound, l'expérience de canoë sur la rivière Whanganui, le parc national du Tongariro, les plages des Coromandel ou de Bay of Island...
La vie en van
L'expérience nous a beaucoup plu, malgré les conditions restrictives de camping. Ça nous a même donné quelques envies au retour en France! Le van nous a offert une certaine stabilité, tout en étant nomades, un confort simple et une autonomie appréciable.
Nos conditions de voyage ne seront pas forcément plus confortables qu'en Asie centrale : vie sans électricité au rythme du soleil, douches froides, toilettes sèches au fond du camping...
Mais quel bonheur de voyager au gré de nos envies, d'avoir sa petite "maison" avec soi : dormir où l'on veut (ou presque), cuisiner soit même... et quel plaisir de manger nos salades fraîches, d'allumer un feu sur la plage, de griller au barbecue des côtelettes d'agneau local, ou de boire le petit apéro de fin d'après midi !
Ce fût un peu comme une parenthèse dans notre voyage. Fini la recherche quotidienne de guesthouse !
Toujours un peu de temps libre pour la lecture
Cependant, la facilité de déplacement en van nous a fait tomber dans le piège des kilomètres. Nous avons parcouru environ 6000 km en 2 mois. Nous allions quasi quotidiennement à la station service (en moyenne 40 NZD d'essence pour un demi plein).
Il faut avouer que la route était un bon échappatoire à la pluie, même si celle-ci était parfois longue entre deux points d'intérêt.
Quelques désillusions
Le climat en Nouvelle Zélande
Sur l'île du sud, on pourrait l'assimiler à celui de l'Irlande : Il pleut souvent, même en été et on tolère bien le pull. Il faut se rappeler que la Nouvelle Zélande est proche des cinquantièmes rugissants, redoutés des marins.
On ne s'imaginait pas avoir autant de pluie dans le Pacifique. D'après les néo-zélandais, l'été 2016-2017 fût exceptionnellement mauvais. Pour une fois que nous choisissions une destination en haute saison !
L'amélioration sera notable dans l'île du nord, beaucoup plus ensoleillée.
Décembre/janvier est aussi la période de plus forte affluence. A posteriori, nous recommanderions de partir hors saison (en mars/avril par exemple) afin d'éviter la foule et d'accéder plus facilement aux Great Walks.
Van ne signifie pas free-camping!
Ce mythe s'est écroulé !
Nous qui pensions dormir en bord de plage, s'arrêter où l'on veut en pleine nature. Sans doute était ce possible par le passé, mais devant la trop grande popularité du voyage en van et l'incivilité de certains voyageurs, le gouvernement a durcit les conditions. Le camping sauvage est interdit et de nombreuses aires gratuites sont devenues payantes (pour les vans non self contained). Les contrôles ou les dénonciations sont fréquents. Toute infraction est punie d'une amende pour le moins dissuasive.
Personnellement, nous n'avons pris aucun risque, peut-être à tort? D'autres voyageurs allaient allègrement outre les restrictions, sans soucis.
Le DOC (Department of Conservation) a récemment augmenté les tarifs de ses campings. Il faut désormais compter entre 8 et 13 NZD/personne/nuit pour simplement dormir dans son van aménagé, avec pour seules commodités des toilettes sèches, à l'entretien inexistant parfois.
Les sandflies : le cauchemar des voyageurs
Comment ces mouches si minuscules soient-elles peuvent-elles autant perturber la tranquillité du campeur?
Dès notre première soirée, nous nous faisons littéralement dévorer, en toute innocence. Nous apprenons vite que la morsure est très urticante, bien plus que celle d'un moustique, et qu'elle démange durablement (jusqu'à plusieurs semaines). Rien que d'en parler, ça nous démange encore !
Un seul moyen de se protéger : se couvrir. Oubliez le short ou les chaussures ouvertes et n'espérez pas dormir fenêtres ouvertes !
Peu de rencontres
Contrairement aux mois passés, nous ne ferons que très peu de rencontres (mis à part François et Madalen, un couple de toulousains en voyage pour 3 mois en Nouvelle Zélande).
Est ce le voyage en van qui veut ça? Chacun vit dans son coin, sans parler à ses voisins (majoritairement d'origine française ou allemande), vivant chacun son expérience de voyage.
Quant aux néo-zélandais, ils semblent ravis d'avoir de la visite à l'autre bout du monde. Ils sont généralement très ouverts et avenants au premier abord, à la mode anglosaxonne. L'échange est naturel et spontané. Cependant nous ne recevrons que des invitations superficielles ;
ça nous change des pays d'Asie centrale.
Une expérience mi-figue mi-raisin
Peut-être attendions nous trop de cette destination? Ou bien ne l'avions nous pas assez préparé?
Peut-être était ce vraiment trop hors contexte dans ce voyage?
Les paysages, certes fantastiques, ne sont pas totalement nouveaux pour un européen qui aurait déjà arpenté l'Islande, l'Irlande ou la France.
En valent-ils à ce point le déplacement depuis l'Europe et le budget onéreux sur place?
Finalement, notre soif d'aventure et de rencontres est restée insatisfaite.
Sans rien enlever à ce pays extraordinaire, et au risque de surprendre, nous étions contents de le quitter pour de nouveaux horizons.
Lynn Barber (journaliste britannique) résume très bien notre sentiment dans l'un de ses articles : La Nouvelle Zélande, non sportifs, s'abstenir!
"Les paysages sont magnifiques, les gens charmants. Mais pour apprécier ce pays, il faut aimer le saut à l’élastique et être peu exigeant en matière de culture".
Et la suite?
L'occasion est unique pour explorer d'autres îles du Pacifique comme les îles Cook, Samoa, Fidji, Tonga, Wallis et Futuna, Vanuatu ou Nouvelle Calédonie. Nous avons envie d'une destination suivante vraiment hors sentiers battus, aventureuse et forte en contacts humains.
La veille de notre départ, nous achetons un billet d'avion pour Port-Vila au Vanuatu (en pleine saison des pluies).
A suivre: le Vanuatu