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Trek à Karakol

Arrivés à Karakol, on tombe sur le Duet, une auberge de jeunesse toute neuve, très confortable, très propre, on y savourera un petit déjeuner délicieux et gargantuesque (omelette au fromage, pancakes, céréales, tomates concombres).


Notre idée est de faire un des treks les plus réputés du pays jusqu’au lac Alakol.

On sait qu’il est difficile techniquement et que les conditions météorologiques peuvent être très mauvaises dans la région. Tanya (notre amie russe du Pamir) partie devant nous au Kirghizstan, nous a parlé d’une expérience difficile, dans le froid (-5° la nuit), sous la pluie, sous la neige, sur un chemin très pentu et boueux…


On se demande si le trek en vaut vraiment la peine, on discute avec ceux qui en reviennent. Ils nous convaincront.


Ayant fait le choix de voyager léger, on doit louer l’équipement de camping nécessaire pour être autonomes. On cherche du matériel de qualité. On le trouvera chez Igor, un russe, spécialiste des expéditions extrêmes en haute montagne. Il nous fournira du bon matériel, et des sacs de couchages prévus pour des températures confort à -20° et -30°. Reste à faire nos courses au bazar et c’est parti pour 3 jours de randonnée.


Une vraie caverne d'Ali baba



Le bazar de Karakol (fait de containers)




Jour 1 : 7h de marche, 14 km, 1000m dénivelé positif


Nous sommes 4 à partir du Duet (avec 2 allemandes) en taxi pour l’entrée du parc national.

Nous partons avec un grand soleil !


Le trek démarre doucement dans la vallée, on suit la rivière. Ça monte progressivement jusqu’au pont où l’on bifurque vers la vallée du lac.





Un randonneur nous conseille vivement de poursuivre tout droit au fond de la vallée jusqu’au glacier, ce qui demande un jour de plus. N’ayant juste ce qu’il faut de nourriture pour 3 jours, on reste, non sans une pointe d’amertume, sur notre projet de départ.


Il reste 2 km jusqu’au premier camp, annoncés en 2h d’ascension. On comprend alors pourquoi : le chemin est très très pentu. Sur le dernier kilomètre, c’est une partie d’équilibre sur un amas de pierres.


On va aller tout en haut...


On arrive au camp, à 2900m d’altitude, vers 17h, nous avons 2h pour monter la tente et manger avant la nuit noire. Matthieu fera un feu de camp pour nous réchauffer.







Nous dormirons très bien dans nos super sacs de couchages et notre tente étanche. Au petit matin, tout est gelé autour de nous. Les allemandes, moins bien équipées, ont, passé sale une nuit et se réveillent frigorifiées.






Jour 2 : 9h de marche, 15km, dénivelé 1000m positif + 1400m négatif


On part très tôt car on sait qu’aujourd’hui sera la journée la plus difficile du trek.


On continue l’ascension de la veille sur 500m jusqu’au lac. La chemin est encore plus étroit, pentu, et glissant. Que de la caillasse qui dérape ! Chaque pas demande précaution et attention, ce qui rend le trek difficile physiquement et nerveusement.




Arrivés au lac, nous sommes déjà récompensés par la vue de ce bleu turquoise encerclé par les montagnes.



Nous tombons sur un couple d’israéliens, partis un jour avant nous. Ils se sont perdus le premier jour.


Le chemin continue sur une pente à flanc de falaise au dessus du lac jusqu’au col, toujours très escarpé, accidenté et pentu.



Nous arrivons vers midi au col, à 3900m d’altitude, et profitons d’une très belle vue sur le lac, qui se dessine en forme de boomerang. Les sommets enneigés des monts Tian Shan, bien dégagés, pointent au loin, derrière la première chaîne de montagnes. C’est splendide !




On pique-nique rapidement, sachant que le temps peut tourner rapidement en après-midi.

C’est alors la partie la plus difficile : la descente ! Devant nous, nous avons un mur de pierres à pic, d’environ 200m, telle une piste noire de ski ! On descend lentement en dérapant, pieds perpendiculaires à la pente, agrippés à nos bâtons, avec beaucoup de précaution et de concentration. La moindre erreur ne pardonne pas ici. On n’imagine pas la même descente avec de la boue par temps de pluie !



le mur de pierres


Après ce passage à pic, ne reste plus qu’une dizaine de km de descente progressive, mais interminable après de tels efforts.






Nous arrivons épuisés, vers 17h, au second camp à Altyn Arashan. On plante vite la tente, et partons nous baigner dans les sources chaudes : un pur moment de détente bien mérité !

On dîne dans une guest-house du camp, avec d’autres voyageurs. Nos récits ont certainement dû les décourager à faire l’ascension au lac, dans l’autre sens.





Jour 3 : 5h de marche, 16km, 700m dénivelé négatif


C’est la journée la plus facile, on redescend tranquillement dans la vallée jusqu’au village de où l’on pourra prendre une mashroutka, pour rentrer à Karakol.







On apprécie la bonne douche chaude du Duet, le confort d’un vrai lit…

Le soir, on dîne avec le couple d’israéliens, on célèbre la fin de ces 3 jours de trek incroyables.




On savourera les merveilleux pancakes d'Ana, notre hôte, tartinés de lait concentré, au petit déjeuner du lendemain matin…






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