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La Pamir Highway - de Mourgab à la frontière kirghize.

Arrivés à Mourgab (à 3650m d'altitude), les organismes ont besoin de repos. On ressent les effets de l'altitude (essoufflement, vertiges).

La journée sera tranquille et nous en profiterons pour "visiter" cette ville de 7000 habitants et surtout échanger longuement avec les voyageurs à vélo de notre hôtel.


Nous avons hésité à rester un ou deux jours de plus autour de Mourgab, pour explorer davantage les paysages austères du désert d'altitude du Pamir Oriental : à vélo jusqu'au village de Rangkoul ou le fameux trek d'une journée de la vallée de Pschart à la vallée de Madiyan, culminant à 4731m.


Nous arrivons à la fin de notre visa tadjik de 30 jours. La fête de l'indépendance du pays a lieu le 9 septembre, dans 3 jours. Cette année le Tadjikistan, comme ses voisins, célèbrent le 25ème anniversaire de leur séparation de l'URSS.

Il est d'usage que la frontière ferme sans préavis à cette période. De nombreux voyageurs s'inquiètent. Rester sur le territoire après expiration du visa, est sévèrement réprimé au Tadjikistan. D'après notre hôte, le poste frontière serait toujours ouvert contre quelques backchihs... Après concertation, on jouera la carte de la prudence. Nous partirons, finalement, tous ensemble, dès le lendemain pour le Kirghizistan .


La ville de Mourgab

Osh, fin de la Pamir Highway, est encore à 417 km

Pour être très franc, il n'y a rien à faire ici à part se reposer et flâner dans ce curieux bazar, constitué uniquement de containers, collés les uns aux autres.

La bazar de Mourgab


On y trouve pas mal de produits, même si le bazar n'est qu'à moitié ouvert.

Mourgab est la première étape au Tadjikistan des camions de marchandises chinois venant de Kulma, la frontière la plus proche. Ce poste frontière stratégique entre la Chine et le Tadjikistan n'est cependant pas encore ouvert aux étrangers.

La bazar de Mourgab

A noter le port du ak kalpak (chapeau national kirghize en feutre blanc )

On remarque que les visages changent, on sent qu'on se rapproche du Kirghizistan.



C'est au bazar que l'on peut trouver les voitures qui font le trajet jusqu'à Osh. Tanya s'en chargera pour nous et négociera un trajet avec une famille kirghize pour 130 somoni, soit 14€ par personne. On sera 4 à l'arrière d'un pick-up, avec une maman et ses 2 fils d'une vingtaine d'années.



Départ à 7h, la route sera longue encore une fois. On nous annonce 10h de trajet.

Il est bon de savoir qu'entre Khorog et Mourgab, il a une heure de décalage horaire. Nous ne le savions pas. Notre chauffeur, ponctuel, nous attend patiemment alors que nous arrivons innocemment avec une heure en retard.


La famille avec qui nous partagerons le véhicule.

On croisera quelques cyclistes, sur les longues lignes droites de la route du Pamir. Ils campent en bord de route, au fur et à mesure de leurs étapes.

Des cyclistes sur la Pamir Highway

On franchît le col Ak-Baital au nord de Mourgab, à 4655m d'altitude

Le Pamir oriental : un vrai tableau!

En admiration...

La vue du col Ak-Baital

Après le passage du col, la route redescend dans la vallée.

Seuls à l'horizon


Un 4x4, qui nous avait doublé, a un pneu crevé. Tout le monde s'arrête pour l'aider.

Comme d'habitude la solidarité de la route se met en oeuvre.




On longe une étrange barrière de barbelés. Il s'agit de la frontière chinoise, dont les réelles limites seraient plus ou moins officieuses dans le secteur, ayant pour objectif de délimiter l'URSS à l'époque.


La frontière chinoise


La frontière chinoise a mal vieillit par endroits...

Nous arrivons sur Karakoul et son somptueux lac salé (non poissonneux), créé par l'impact d'une météorite il y a quelques millions d'années.


Le lac Karakoul avec une chaîne de montagnes à 5000m en toile de fond

Le lac Karakoul, à 3900m d'altitude, serait le deuxième plus haut lac navigable, après le lac Titicaca.

La route continue dans des paysages lunaires, plus ou moins enneigés.


On croisera des marmottes aussi grosses que des chiens !

On croisera quelques statues de mouton Marco Polo, espèce endémique du Pamir.

Sur la route du poste frontière tadjik


Le poste frontière tadjik est bien ouvert. Les formalités se passent sans encombres. Nous présentons simplement le papier de l'immigration (publicité Europcar au verso), exigé à la sortie, que l'on a nous remis à l'entrée. Un tampon sur notre passeport, quelques mots de russe échangés, une cigarette partagée et c'est parti!


Les gardes frontière tadjiks travaillent dans des conditions assez rudes en assurant leur permanence dans ce lieu si isolé, si froid. Ils dorment sur place dans des wagons métalliques, rudimentaires, aux fenêtres bâchées. Il y a peu de passage, ils semblent contents de discuter un peu...


La route est magnifique entre les deux postes frontières. On roule presque 20 km sur une piste à travers la montagne, on se demande même où est le poste frontière kirghize... C'est assez surprenant comme no man's land !


On tombe sur une barrière et une petite cabane sur le côté : c'est le poste frontière kirghize. On nous accueille cordialement ! C'est encore plus facile!

Il faut savoir que les citoyens français sont exemptés de visa pour un séjour de 60 jours au Kirghizistan.

Bienvenue au Kirghizistan!

A suivre la fin de la route du Pamir jusqu'à Osh...

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