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La vallée de Wakhan - corridor de l'Afghanistan.

Après une journée de repos à Khorog, ville carrefour du Pamir mais sans grand intérêt, nous irons dans la vallée de Wakhan. Cette vallée jouit d'une notoriété importante et de nombreux voyageurs nous ont donné envie d'y aller, "malgré" ou "à cause" de sa proximité avec l'Afghanistan, terre de tant de fantasmes.


La vallée compte une seule route qui la traverse d’Ishkachim à Langar. La route ensuite qui va de Langar à Mourgab est très difficile et peu de véhicules s'y risquent, ou alors moyennant des sommes astronomiques. On apprendra sur place qu’une mashroutka quotidienne circule pourtant sur ce trajet.


Situation géographique de la vallée de Wakhan


La vallée de Wakhan



Après des discussions avec de nombreux voyageurs sur le meilleur moyen (coût, temps, expérience) de traverser la vallée, notre choix basculera après une longue discussion avec Yves et Annie, deux angevins rencontrés au Pamir Lodge de Khorog.


Notre plan sera le suivant : on partira en taxi collectif local jusqu’au bout de la vallée : à Langar, puis nous reviendrons tranquillement sur nos pas à Khorog. La vallée est tellement belle que faire un aller-retour ne permet que de mieux l’apprécier !



Départ très tôt le matin pour avoir la première "mâchine" (bien accentuer sur le a qui se prononce "ô") qui part du bazar. La route s’annonce longue. On patiente, on tergiverse… 3h après, la voiture se remplit, on peut enfin partir.


La route entre Khorog et Ishkachim nous émerveille. La vallée est si encaissée que l'on se croit en Afghanistan, juste là, sous nos yeux. De notre côté, la route est assez bonne, de l'autre c’est un simple chemin de terre.



L'Afghanistan, de l'autre côté de la rivière

Arrivés à Ishkachim, on mange dans une cantine locale, assez étonnante. Matthieu passera en cuisine pour voir ce que l'on peut manger sans prendre trop de risques.


On en prend encore plein les yeux sur la route d’Ishkachim à Langar, on traverse de nombreux villages avec en toile de fond les sommets enneigés des monts de l’Hindu Kuch, le Pakistan n'est qu'à une dizaine de kilomètres, juste derrière l'Afghanistan.


En taxi, ça va un peu trop vite pour nous. Ce trajet aller ne sera qu'une "mise en bouche...


Quelques photos de l'aller:





On arrive de nuit, après de multiples contre-temps, de nombreux stops livraison, un changement de taxi.

Notre compagnon de voyage, Jeff un Coréen, arrivera 3h après nous, tout en étant parti à la même heure que nous de Khorog. Et oui, un trajet en taxi tadjik est imprévisible !

Utiliser ces transports locaux nous a aussi permis d’appréhender la "difficulté" des transports dans la vallée de Wakhan, de vivre un peu du quotidien des tadjiks au sein de cette même vallée.


Nous passerons une bonne soirée, en compagnie de Jeff, malgré le froid et le repas peu appétissant de notre guesthouse. Gros fou rire de Laurence lorsque Jeff cherchera désespérément une connexion internet à Langar, au fond du Pamir…


Le lendemain, on visite Langar et ses environs, à pieds. On passe devant l’école du village, les enfants sont surexcités de nous voir.


Une émeute d'écoliers se crée à notre passage près de l'école, située assez loin de la route principale


Un des "shop" du village de Langar



On découvre des pétroglyphes (sortes de dessins rupestres gravés dans la roche), après de longues recherches. Il ne faut pas s'attendre à un sentier fléché ici.


Des pétroglyphes avec la vallée en toile de fond



Mais il faut avouer que les montagnes alentour nous laissent bouche-bée toute la journée, avec ses montagnes dépassant toutes les 6000m d'altitude.




Nous voulions aller au point de vue pour admirer le mont Engel, mais le temps n'est pas clément, on doit renoncer. Nous nous contenterons d'un ballade d'une dizaine de kilomètres sur la route de Mourghab.


Un peu de hauteur sur Langar


Le village de Ratm, après Langar

Le retour sur Langar




Jeff était décidé à faire la traversée de Langar à Mourgab, mais devant la difficulté à trouver un véhicule, il décide de nous suivre vers Khorog.


110 km séparent Langar d’Ishkachim. On se dit qu’une telle distance est parcourable à pieds et en stop, en quelques jours. Ainsi on prendra vraiment le temps d’apprécier la vallée ; notre expérience dans la vallée de Bartang nous ayant vraiment plu ! On a la liste de toutes les homestays potentielles, où l’on pourrait s’arrêter manger ou dormir. C’est parti !


Les paysages sont époustouflants. A pieds, on en prend pleinement la mesure.


Galerie de notre début de journée (cliquer dessus)




Toute la vallée est en moisson. Les tadjiks nous interpellent, les "Asalamalekum" ne cessent de résonner dans la vallée.


Au fil des rencontres


Les écoliers sont tous endimanchés et heureux de nous rencontrer

Tout le monde veut nous serrer la main


Bonne ambiance en salle de classe



Nous découvrirons aussi de petites touches soviétiques restantes dans la vallée telles que de beaux abribus en béton, alors qu'aucun bus ne circule dans la vallée.




Après 20km de marche, on s'arrête dans un petit shop pour manger un bout.


Super terrasse pour manger



Notre objectif est de dormir à Bibi Fatima, des sources chaudes sacrées situées à une trentaine de kilomètres. Un taxi nous avancera.


Notre véhicule avec nos sacs sur le toit et une jolie vue en fond, toujours.

On s'arrête comme toujours régulièrement, ici, les locaux font le plein d'eau de source.

Notre chauffeur décidera de s'arrêter dans des sources chaudes au bord de la route. Tout le monde descend!


Il reste encore 9 km, pour atteindre les sources en haut de la colline. Nous passons devant le fort de Yamtchoun, qui jouit d’une vue spectaculaire.


Une famille rencontrée dans la montée finale

Le fort de Yamtchoun au coucher du soleil

On arrive juste avant la fermeture. On se baigne dans des sources chaudes de Bibi Fatima, du nom de la fille du Prophète, en tenue d’Adam et Eve, séparément. Quel bonheur après un telle montée !

La source est réputée pour ses vertus miraculeuses : s’y baigner résoudrait les problèmes d’infertilité dès le mois suivant…


Le lendemain on redescend dans la vallée, sous le soleil.


Vue depuis le fort le matin

On reçoit de nombreuses invitations à prendre le thé dans les champs. On découvre le thé au beurre…




On distingue même des glaciers du Pakistan


On marche de village en village, de rencontre en rencontre. En fin de journée, on fera un peu de stop.


C’est alors que nous faisons la connaissance de Tanya, une jeune russe, qui avait loué un taxi pour la journée, pour visiter la vallée. On visitera les derniers kilomètres de la vallée ensemble, en faisant de nombreux stop à la demande.



Arrivés à Ishkachim, on cherche une « mâchine » pour rentrer à Khorog. Jeff arrive alors, exténué, il a fait du stop dans une bétaillère, au milieu de moutons. Finalement, nous partageons alors un taxi à 4 (avec Tanya et Jeff).


Nous avons le même projet: la Pamir Highway de Khorog à Mourgab. Nous deviendrons compagnons de voyage pour quelques jours…


A suivre la Pamir Highway.

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